une prédilection pour les rôles féminins. Nicolas Blondeau nous présente une approche de cette œuvre dans un texte judicieusement nommé “Dans la chaleur de glace”. Par ailleurs, l’écrivain et photographe Yves Neyrolles nous prépare dans le cadre des animations de L’Improbable une soirée intitulée “le polar, côté femmes” (le 10 mars) et une autre consacrée à Louise Labé et Pernette du Guillet, poétesses lyonnaises de la Renaissance (le 7 avril). Eloge aussi, indirectement, de Loleh Bellon, actrice et inspiratrice de son mari l’écrivain et journaliste Claude Roy décédé en décembre 1997. En effet, une exposition est organisée au Polaris de Corbas autour de l’œuvre de ce dernier  à ne manquer sous aucun prétexte.

Comme Claude Roy, vous pouvez aussi être mélomane, apprécier l’élégance lyrique de Couperin, les subtilités rythmiques du mélancolique Schubert, aimer l’ironie de Satie, être sensible au style concis de Webern et même… au chant des oiseaux! Mais rien ne vous empêche également de vous ouvrir à d’autres formes d’expressions musicales, dans ce cas allez vite découvrir le premier festival lyonnais des musiques d’aujourd’hui dénommé joliment Les Inouies (15 concerts dans 8 lieux différents).

Bien sûr, inutile de vous parler de la deuxième fête Internet, vous avez tous cela en tête. A propos des nouvelles technologies, voici le regard que porte sur les français Michael Dertouzos, qui dirige le laboratoire des sciences de l’ordinateur depuis 1974 au MIT(Massachusetts Institute of Technology).
“Depuis l’époque des Lumières, vous séparez la raison de la foi. Ce fût nécessaire un temps, car sans cela il aurait été impossible de faire progresser la science. Aujourd’hui vous conservez cette vieille opposition… Les français pensent la technologie comme quelque chose de différent de l’humanité. Je suis un technologiste ou je suis un humaniste, je suis rationnel ou je suis émotionnel. Dans votre système de pensée, l’homme n’est pas complet. Il ne fonctionne qu’à moitié. Face à la complexité du monde, il est impossible de vivre ainsi.
Il vous faut retrouver l’homme complet, à la fois technologiste et humaniste.*” A bon entendeur…! 

Elisabeth Hamon 

* Le Monde, 23 février 99