Un poète dans la classe,
Jean-Vincent Verdonnet

 par Michel Cornaton

 

La poésie, elle s'apprend avec la vie…mais aussi à l'école, de la Maternelle à l'Université. Jean-Yves Debreuille nous en avait déjà convaincus dans un précédent livre de la même collection: Enseigner la poésie? Voici un quart de siècle que j'ai rencontré Jean-Yves Debreuille pour la première fois. Après un stage d'une année en entreprise, je revenais enseigner la psychologie à l'université Lyon 2. Le président de l'époque m'avait confié "l'animation culturelle" de ce mollusque qu'était le campus de Bron. Alors étudiant, Jean-Yves Debreuille me proposa un projet de débat poétique.
Depuis nos chemins n'ont cessé de s'entrelacer à chaque fois qu'il s'est agi de la cause poétique.

Il présente ici le travail effectué par les deux équipes de recherche qu'il dirige: celles de didactique de la poésie de l'IUFM de Lyon et des lectures des textes contemporains de l'Université Lyon 2. L'ouvrage offre l'avantage de se lire aussi bien comme une introduction à Jean-Vincent Verdonnet et à son œuvre que comme une initiation à la poésie contemporaine.
Un poète dans la classe, Jean-Vincent Verdonnet, Jean-Yves Debreuille (Sous la direction de) P.U.L, coll.IUFM,1998,216p.

 

L'Isère
 
par Michel Cornaton

Les éditions Philippe Lebaud, "une marque" des éditions du Félin, créent une nouvelle collection, Lieux de France A l'ère de l'Europe, du "village global" et tutti, cette collection nous ramène à des univers restreints, ceux que délimitent nos racines, les départements français. Les trois premiers départements visités sont l'Allier, les Alpes-Maritimes et l'Isère. Ce ne sont ni guides touristiques, ni essais littéraires, mais déambulations poétiques dans les pas d'un écrivain issu de la région, qu'il nous invite à (re)découvrir au rythme de ses souvenirs. Aussi comprenons-nous, dés les premières pages, ce que Sylvie Fabre G. est allée faire sur cette gondole de l'Isère, après nous avoir offert, ces dernières années, sept recueils de poésies.

Livre d'amour, comme les précédents, L'Isère ne méconnaît cependant pas la réalité.
Ainsi que l'écrit Bobin dans sa préface: Vous pouvez vérifier: tous les détails sont là, précis, exacts, depuis "les terres basses" jusqu'aux "terres hautes",en passant par "la ville cœur", Grenoble, alors que Lyon est qualifiée de "monstre tentaculaire".Le lecteur découvre les fontaines de la Tour-du-Pin, les places de Grenoble, la recette du vin de noix – ah le vin de noix! Même le purgatoire des "terres froides" a sa beauté, parce qu'à l'image d'un être, "lorsqu'un pays nous est donné, en même temps nous sont donnés la clarté, la solitude, l'exil, le rêve, la durée et l'éternité". Oui, sur les chemins du temps, les traces se superposent, les lieux deviennent palimpsestes.

L'Isère, Sylvie Fabre.G. – Philippe Lebaud, coll.Lieux de France,1999,156p./100Frs