par Yves Neyrolles La ville des
lions se met aux couleurs du monde. Elle reprend de façon originale la tradition d'ouverture et d'accueil qui fit sa fortune de ville de commerce et, se servant de l'emblème même qu'elle s'était donné, dès
le Moyen-Âge, à la suite d'une heureuse rencontre entre ce qu'était devenue son appellation romaine et la désignation de l'animal roi, elle invite aujourd'hui 60 artistes de différents pays à montrer une
soixantaine de lions, de taille humaine si j'ose dire, éparpillés dans tous les arrondissements durant les mois d'été.Pendant les quelques jours qui ont précédé la mise en place de — à défaut de dire
œuvres, pièces ou sculptures, disons: de ce bestiaire varié, quoique traité à partir d'un module reproduit à une soixantaine d'exemplaires —, une quinzaine de ces artistes, venant de loin ou ne disposant pas
d'un atelier personnel assez grand, ont été rassemblés dans un lieu suffisamment vaste pour pouvoir travailler en commun, un lieu par lequel tous avouent qu'ils ont été fortement impressionnés: il faut dire
que cet espace n'est autre que le Grand Dôme, imaginé, dessiné puis construit par Germain Soufflot à l'Hôtel –Dieu. Cette exposition, conviviale, ouverte jour et nuit, offerte à tous les passants, nous la
devons d'abord au docteur Mohamed Attia qui, depuis bientôt dix ans, grâce à l'association du Demi Millénaire créée à l'hôpital Saint-Jean de Dieu, développe avec succès une politique de rencontres entre des
artistes de plusieurs disciplines, les malades, les soignants et le public le plus large. |