Ludovic Janvier Prix Kowalski 2004 Le Prix Kowalski – Prix de Poésie de la Ville de Lyon est décerné depuis 1984 à un(e)
poète. Il porte le nom du poète lyonnais Roger KOWALSKI. Ce prix de poésie (7500 E) sera remis à M. Ludovic JANVIER le 09 mars 2005 à l'occasion du Printemps des poètes. Il a obtenu au deuxième tour de scrutin 7 voix contre 2 à l'ouvrage de François BODDAERT, Consolation délire d'Europe (La Dragonne).
Faisaient également partie de la sélection finale : Instants d'éternité faillible de Philippe DELAVEAU (Gallimard) Néon de Jean-Marie GLEIZE (Le Seuil) C'est ici le pays de Larizza
de Jean-Paul KLEE (BF éditions) L'Ordre de la bataille de Catherine TRESSON (Comp'Act) Les Transfigurations de Matthieu MESSAGIER (Le Castor Astral) Ludovic Janvier (né en 1934) Bibliographie Pour Samuel Beckett, essai, 1966, Minuit. Samuel Beckett par lui-même, Seuil. La Baigneuse
, Roman, 1969 Gallimard, Le chemin. Face, Récit, 1974, Gallimard, Le chemin. Naissance, Roman, 1984, Gallimard. La Mer à boire, Poèmes, 1987, Gallimard. Monstre, va
, Roman, 1988, Gallimard. Entre jour et Sommeil, Poèmes, 1992, Seghers Brèves d'amour, Nouvelles, 1993, Gallimard Bientôt, le Soleil, 1998, Le Flohic Doucement avec l'ange
, Poèmes, 2001, Gallimard collection L'Arbalète. Encore un coup au cœur, 2002, Gallimard. Ludovic Janvier,
Des rivières plein la voix Par Jean-Paul Gavard-Perret.
La poésie de Ludovic Janvier, de livre en livre, ne parvient pas à supporter la comparaison avec ce que le traducteur de Beckett et son essayiste avait écrit en prose. Son Monstre va
reste à ce titre un livre majeur et par rapport à lui sa poésie demeure bien pâlichonne. Certes l'écriture reste tout entière mouvement de la mémoire nouant des gerbes d'instants : ressac des riens, reflets et
rumeurs pimentent la musique intérieure d'un livre qui tente de célébrer la vie avec ce qu'il faut de distance, d'humilité ou de dérision parfois. Le réel est là sans majuscule, mais il manque une certaine force de
pénétration à l'écriture pour en rendre compte hors de qui pourrait (presque) sembler des "brèves de comptoirs"... Rien de bien original donc en un tel opus où peu d'énigmes s'ouvrent. L'œuvre manque ainsi de tension
en un tel théâtre d'ombres où les images ne fomentent que des doubles qui ne mettent pas le langage à l'épreuve de questions vraiment prégnantes. C'est pourquoi sans doute ici la poésie manque un peu de chair, de chair
et de sentiment - ne serait-ce celui de la langue. Ludovic Janvier, Des rivières plein la voix, Gallimard, Paris. |