Pourquoi un webzine culturel rhônalpin? Tout simplement parce que les médias culturels régionaux se font rares et qu'internet est désormais le moyen de communiquer hors des frontières convenues. Il s'agit simplement d'un autre mode de communication, fonctionnant comme des ricochets qui se répandent et se répondent à travers le monde.  Soyons bien clair, l'image sur l'écran n'a pas la prétention d'apporter la même émotion que celle que l'on peut avoir au musée ou dans d'autres lieux de manifestions. Ces échanges ne remplaceront pas l'intimité des conversations amicales autour d'un bon verre. Certes, mais ils ouvrent de nouvelles fenêtres sur la façon d'appréhender la culture. N'en déplaise à tous les frileux des nouvelles technologies, la culture est une propriété tournée vers le futur, ayant la vertu de transformer l'héritage en devenir partageable.

Pourquoi avoir appelé ce magazine "plumart"? J'entends déjà les propos grivois… On avait envie de chatouiller un peu ceux qui restent dans le lit douillet du conformisme. Sans pour autant se prendre au sérieux, l'équipe rédactionnelle fait un travail d'information et de critique dans le but de faire fructifier les richesses rhônalpines à l'international. 

C'est ainsi que notre webzine en version anglaise justifie l'origine du sens de "plum": fin morceau, morceau de choix, "You got the plum", "Vous avez trouvé le filon". Un filon composé d'un noyau d'une dizaine de rédacteurs à la plume aiguisée par une grande curiosité intellectuelle. Et, bon augure, le chinois Lao-Tseu serait né sous un prunier (plum-tree).

Puisque "plumart" est né à Lyon, avant de fermer ce premier édito, je tiens à dire que nous sommes fiers d'apprendre que notre ville fait désormais partie du patrimoine mondial. Une reconnaissance qui honore tous ceux qui font la promotion d'une Cité située au carrefour de l'Europe. Nous parlerons prochainement des enjeux. Ne sommes nous pas tous des flâneurs de ses quartiers, aussi romains que "soyeux"?. Comme nous avons l'âme vagabonde nous ferons également de temps en temps des escapades nationales et internationales.

Pour commencer pendant quelques mois, on vous emmènera du côté de New York sous la plume de Florence Charpigny. Premier épisode : rencontre avec "Les demoiselles d'Avignon", cette toile historique que Picasso avait tout d'abord intitulé: "Le bordel philosophique" se trouvant comme par hasard au Museum Of Modern Art.  
Tous nos vœux pour une année riche en rencontres et en découvertes sur plumart. 

 par Elisabeth Hamon