"En mai, fais ce qu'il te plaît", c'est bien notre intention.
Le mois d'avril fut intense – Les femmes créatrices n'ont pas arrêté de se faire remarquer: Martha Rosler à Villeurbanne, Cindy Sherman à Bordeaux et à Lyon aux "Subsistances". Au cours des "Polysonneries", Orlan nous a refait le coup du baiser d'artiste avec Sylvie Ferré!
Il eut l'avantage d'être court, contrastant ainsi avec la longueur de la performance talentueuse de Marie-Claire Cordat. Ce mois de mai nous montre encore l'émergence d'un jeune talent avec Marie Rigaud qui dirige Le Printemps Musical de Pérouges.

Ceux qui passent à Paris peuvent se faire un "Remake of the week-end" avec Pipilotti Rist, comme aller dialoguer au Pont des Arts avec les sculptures de Ousmane Sow.

A Lyon notre poète de la "rue St Benoit" nous emmène l'après-midi en balade avec sa fille et le soir au Théâtre des Célestins. En effet le directeur de ce théâtre Jean-Paul Lucet, nous présente "Le Neveu de Rameau" de Denis Diderot, ce "Sade doux" comme le définissait Jean-Noël Vuarnet. Ce dernier nous rappelle, par ailleurs, que Goethe traduisit en 1804 cette œuvre encore inconnue en France, qu'il définissait comme "une bombe à l'intérieur de la littérature française". Doit-on préciser que Diderot fut aimé et protégé par des femmes (Sophie Volland, bien sûr, mais aussi Catherine II et Madame de Pompadour).

Côté expositions, on peut aller explorer les paysages et les "Romances" de Patrice Giorda à la Galerie Olivier Houg. Cet artiste nous prouve qu'à l'ère des Nouvelles Technologies, la peinture a toujours son mot à dire. Au Musée de l'Imprimerie, le poète Alain Jouffroy nous attend au pays de l'Externet. Par contre, les passionnés de l'Histoire de la danse n'ont plus quelques jours pour voir la très belle exposition du Goethe Institut de Lyon sur le Théâtre Dansé Allemand, avec bien sûr Pina Baush, que certains avaient eu la chance de voir au TNP dans les années 80, mais aussi Suzanne Linke, Johann Kresnik… 
Et pour clore poétiquement ce voyage, Annie Salager nous offre quelques textes.
C'est promis, en juin, on fera l'éloge des hommes! 

Elisabeth Hamon