Les "Insinuations" du musée des Moulages Par Sophie Bellé Installé depuis peu dans un ancien atelier de confection, le nouveau musée des Moulages de l'Université Lumière Lyon 2 , accueille une première exposition autour de l'image animée. Surface de 1100 m2, "enveloppe" et caractère industriel du lieu préservés, murs blancs, éclairage élaboré: le musée des
Moulages nouvelle formule a tout pour plaire et convaincre. Ajoutez à cela une collection de moulages bientôt centenaire et une inscription de ce musée-laboratoire au sein d'un espace culturel à venir qui devrait
inclure: un amphithéâtre, une salle de conférence, une salle d'exposition, un atelier de restauration...
Les propositions sont bien évidemment "multiples", déterminées par les notions de copie, de double, d'empreinte, de diffusion, de présence, d'absence, d'originalité... Ouvrons les "zones de dialogues".  Les "bas-reliefs" vidéo de Mathilde Boureev s'inscrivent dans les "meurtrières" d'un mur, en une frise allusive et virtuelle. Fabrice Cavaillé interroge l'image fixe ou mouvante: "Un baiser" tourné en Super 8 est projeté autour de la taille d'une ronde-bosse (la Vénus d'Arles) ; plus loin, à l'intérieur d'une camera obscura se superpose l'image de statues anciennes et d'un champ de ruines dans lequel court l'enfant du film de R. Rossellini ("Allemagne année zéro"). Réalisées à partir d'emballages en polystyrène, les "preuves" tangibles de Matthias Begart, confirment toutes les hypothèses, "refont image" et s'autorisent à devenir des preuves "ready-to-make". Des effigies féminines obscènes, faites de latex, ont été commises par le duo Judith Josso et Kate Ross. Au sous-sol, les deux bouches démesurées de leur vidéo "Red's cave" semblent vouloir happer le visiteur. Sylvie Perrin propose quant à elle une "empreinte" délicate de la parole. "Insinuations" : joli titre pour une rencontre.
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